Calcite

La calcite est un minéral chimique ou biochimique composé de carbonate naturel de calcium de formule CaCO 3, avec des traces : Mn;Fe;Zn;Co;Ba;Sr;Pb;Mg;Cu;Al;Ni;V;Cr;Mo.


Catégories :

Carbonate (minéral) - Minéral - Calcium (minéral) - Polymorphisme

Définitions :

  • Variété cristallographique (système rhomboédrique) du carbonate de calcium. Elle est le minéral constitutif de base de la majorité des concrétions, surtout des excentriques. (source : lesgrottesdemaxange)
calcite
Catégorie V : carbonates et nitrates
Calcitebruniquel.jpg

Calcite - Bruniquel Tarn-et-Garonne - (8x6 (XX2.5) cm)
Général
Catégorie Minéral
Formule brute CaCO3
Numéro CAS 13397-26-7
Identification
Masse formulaire 100, 09 g/mol
Couleur incolore mais peut prendre de très nombreuses couleurs suivant les impuretés.
Classe cristalline et groupe d'espace Ditrigonale-scalénoédrique - R\overline{3}m
Système cristallin Trigonal
Réseau de Bravais Rhomboédrique
Macle très nombreux types ont été décrits le plus commun sur {0112}.
Clivage sur {1011}
Habitus rhomboèdres, en prismes allongés, en tablettes particulièrement aplaties, ou en scalénoèdres divers fréquemment particulièrement modifiés.
Fracture Spathique à conchoïdale
Échelle de Mohs 3
Éclat vitreux à nacré
Propriétés optiques
Indice de réfraction nω = 1.640 - 1.660 nε = 1.486
Biréfringence Uniaxial (-) δ = 0.1540-0.1740.
Fluorescence ultraviolet dans le rouge, jaune, rose ou le bleu
Trait blanc à incolore
Transparence Transparent, translucide à opaque.
Autres propriétés
Densité de 2, 6 à 2, 8
Fusibilité Infusible
Solubilité Dans HCl à froid
Caractères différentifs
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune
Principales variétés

La calcite est un minéral chimique ou biochimique (biominéralisation) composé de carbonate naturel de calcium de formule CaCO3, avec des traces : Mn;Fe;Zn;Co;Ba;Sr;Pb;Mg;Cu;Al;Ni;V;Cr;Mo. l'abondance des cations autres que le calcium explique la richesse des variétés décrites pour ce minéral.

Polymorphe de l'aragonite et de la vaterite, isostructurale avec la nitratine, et l'otavite, la calcite forme une série avec la rhodochrosite. Elle peut être présente dans les météorites.

Inventeur et étymologie

La calcite est connue depuis l'antiquité, elle est abondamment décrite et analysée dès le 17e siècle. Johann Carl Freiesleben (1774 - 1846) lui donne en 1836 son nom de "chaux", venant du grec khalx. C'est à partir de ses observations sur les clivages de la calcite (qu'il nommait chaux carbonatée) que René Just Haüy a introduit la notion de «molécule intégante», plus tard remplacé par celle de maille cristalline, introduite par Gabriel Delafosse. Il passe à ce titre pour l'inventeur, avec Jean-Baptiste Romé de L'Isle, de la cristallographie. Cf. Article "cristal".

Gîtologie

Constituant principal de nombreuses roches sédimentaires : calcaires, marnes ; c'est un des carbonates les plus abondants.

Cristallographie

Calcite, unité cellulaire
Calcite, unité cellulaire

La calcite cristallise dans le système cristallin trigonal à réseau rhomboédrique[1] et dans une palette illimitée de cristaux. Le maille primitive est un rhomboèdre aigu, contenant deux unités formulaires de CaCO3 dont les caractéristiques sont :

Groupe de la calcite

Calcite annoté avec autographe de de Cesàro - Rhisnes, province de Namur, Belgique

Le groupe de la calcite se compose de minéraux de formule générale ACO3, où «A» peut être un ou plusieurs ions métalliques (+2) tout spécifiquement le calcium, le cobalt, le fer, le magnésium, le zinc, le cadmium, le manganèse et / ou de nickel. La symétrie des membres de ce groupe est trigonale.

Synonymie

Il existe de très nombreux synonymes pour ce minéral [2]

Propriétés

La calcite est pure et incolore blanchâtre. Sa masse volumique est de 2, 71 kg/dm³. Elle est classée de dureté 3 dans l'échelle de dureté de Mohs. Sa solubilité dans l'eau pure est de l'ordre de 15 à 20 mg par litre. Sa capacité thermique molaire est de l'ordre de 81, 80 J·mol−1·K−1 (19, 57 cal/mol. °C) à 25 °C.

La calcite, sous ses formes issues de l'industrie extractive (calcaire, carbonate de calcium) a de très grandes applications industrielles : dans la construction (ciment, chaux, pierres d'ornement, ... ), comme fondant dans la verrerie & dans la métallurgie ; elle apporte des matières premières pour l'industrie chimique, pour la fabrication d'engrais et pour énormément d'autres usages.

Galerie fluorescence

La calcite peut, selon les impuretés qui la composent présenter les phénomènes de fluorescence, phosphorescence, thermoluminescence, triboluminescence.

Propriétés optiques

Couleur : la calcite pure est blanche. La présence de cations autres que le calcium, et surtout de métaux de transition, lui donne une coloration allochromatique jaune, orange, rouge, vert, bleu, brun, gris.

Luminescence : Mn2+ active alors que Fe2+ supprime la cathodoluminescence de la calcite.

La calcite est un minéral au clivage net. Elle est incolore ou faiblement colorée en brun en lumière polarisée non analysée (ou lumière dite "naturelle") avec des irisations au niveau des clivages. Elle possède un pléochroïsme de relief particulièrement marqué. En lumière polarisée analysée, la calcite polarise dans les teintes pastel d'ordre trois, essentiellement dans des couleurs rose et verte.

Galerie France

Variétés et mélanges

Variétés

Synonymes de lublinite
Synonymes de manganocalcite
synonymie pour strontianocalcite
  • strontian calcite
  • stronticalcite

Mélange

Les pseudomorphoses

 Glendonite: Calcite en pseudomorphose de Glauberite - Camp Verde, Yavapai County Arizona (7x4,m)
Glendonite : Calcite en pseudomorphose de Glauberite - Camp Verde, Yavapai County Arizona (7x4.2cm)

Il existe plusieurs types de pseudomorphoses de divers minéraux en calcite. Les plus connues se déclinent sous le nom de glendonite David and Taylor (1905) [31]. Ce terme mal attribué sert à désigner des pseudomorphoses, fréquemment en plusieurs générations, de différents minéraux dont l'ikaite, la thénantite [32] ou la glaubérite [33]. L'étymologie dérive du topotype : Glendon, New South Wales, Australie.

Il existe plusieurs termes qui peuvent être reconnus comme synonymes :

Gisements remarquables

En France

Galerie stéréoscopique

Notes et références

  1. La classification qui veut la calcite dans un «système cristallin rhomboédrique» est erronée, le terme «rhomboédrique» concernant le réseau et non pas le dispositif cristallin. Voir Une transition de phase «géographique» : l'étrange cas du quartz.
  2. «Index alphabétique de nomenclature minéralogique» BRGM
  3. An index of mineral species & fluctueties, 1955
  4. Haüy, R. J. (1801) Traité de minéralogie. 1e édition : en 4 volumes avec atlas in fol. ; (1801), Paris : 1 : 23.
  5. Dictionnaire des sciences naturelles, par Andrée Jean François Marie Brochant de Villers, Alexandre Brongniart, Frédéric Georges Cuvier, Paris, 1821
  6. Cours de minéralogie, par Albert Auguste Cochon de Lapparent, p. 503, 1890
  7. Ref/A. Wittern : "Mineralfundorte in Deutschland", Schweizerbart (Stuttgart), 2001
  8. Ref/Kirwan, R. (1794) Elements of Mineralogy, second edition : 1 : 104.
  9. Cours de minéralogie Par Albert Auguste Cochon de Lapparent Tome 4 P739 1908
  10. Ref/ Dana, E. S. (1892) System of Mineralogy, 6th. Edition, New York : 269.
  11. Bellini (1921) Società geologica italiana, Rome, Bollettino : 40 : 228.
  12. Millosevich (1910) Rendus, Reale accademia nazionale dei Lincei, Rome : 19 : 92.
  13. - Gourault, C. (1998). "Indice de Beyrède-Jumet (Hautes-Pyrénées). " Le Cahier des Micromonteurs, (2), pp :5-9.
  14. Processus de cristallisation de plaquettes rhomboédriques à la surface d'un test porcelané de foraminifère actuel. Jean-Pierre Debenay & All...
  15. R. Pierrot, P. Picot, J. J. Périchaud : "Inventaire Minéralogique du Cantal", BRGM and Editions G. de Bussac, 1971
  16. Manuel de minéralogie, Volume 2 Par Alfred Des Cloizeaux 1874
  17. Haughton (1859) Philosophical Magazine and Journal of Science : 17 : 16.
  18. Morozewicz (1907) Kosmos : 32 : 487.
  19. G. Demarcq, 1973, "Guides Géologiques Régionaux : Lyonnais, Vallée du Rhône", p. 62, Masson.
  20. Le Cahier des Micromonteurs 2004 (4), 13-18
  21. /Shepard (1865) American Journal of Science : 39 : 175
  22. Breithaupt (1858) Berg. - und hüttenmännisches Zeitung, Freiberg, Leipzig (merged into Glückauf)  : 17 : 53.
  23. Meteoritics & Planetary Science 40, Nr 4, 1–crossref to last page (2005)
  24. Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle vol. 23 P. 210- 1917
  25. Johnston (1829) Edinburgh Philosophical Journal, Edinburgh : 6 : 79.
  26. A. H. Chester (1896) Dict. Names Min., p. 217
  27. Esmark (1830) Neues Jahrbuch für Mineralogie, Geologie und Paleontologie, Heidelberg, Stuttgart : 71.
  28. Genth (1852) Proceedings of the Academy of Science, Philadelphia : 6 : 114.
  29. Edward Salisbury Dana. (1892) System of Mineralogy, 6th. Edition, New York : 269.
  30. Dana's System of Mineralogy, vol. II : 154
  31. Records of the Geological Survey of New South Wales : 8, 161.
  32. Glendonite — Indikatoren des polarmarinen Ablagerungsmilieus, International Journal of Earth Sciences, Volume 70, Number 2 / juin 1981
  33. «Index alphabétique de nomenclature minéralogique» BRGM P. 138
  34. Browell (1860) Tyneside Naturalists Field Club, V, 103-4.
  35. King (1878 USGS Report Geol. 40th Parallel : 1 : 508.
  36. Berbain, C., Favreau, G. & Aymar, J. (2005)  : Mines et Minéraux des Pyrénées-Orientales et des Corbières. Association Française de Microminéralogie Ed., 39-44.
  37. Le Gisement de Talc de Trimouns D. Descouens ; P. Gatel Monde & Mineraux N°78 Avril1987

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2010.
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