Olivine
Une olivine est un minéral du groupe des silicates, sous-groupe des nésosilicates. Elle n'a pas le statut d'espèce reconnue par l'Association internationale de minéralogie, c'est le terme médian dans la série fayalite -forstérite.
Recherche sur Google Images :
![]() Source image : earth-of-fire.over-blog.com Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur. |
Page(s) en rapport avec ce sujet :
- SiO 4) est le terme de cette série qui ne contient pas de ... La fracture de l'olivine est conchoïdale. Sa dureté de 6, 5 à 7 autorise son... (source : agab)
- Il a a rupture conchoïdale et est plutôt fragile. dureté d'olivine est ... de silice produit aussi l'olivine Magnésium-riche, ou la forstérite.... Fayalite transforme au Fe2 SiO 4 spinelle aux pressions en-dessous de 5 GPa (50 kbar).... (source : worldlingo)
- Le ratio Mg/Fe fluctue de 16/1 pour la forstérite à 2/1 pour la fayalite.... un minimum de 85 % de forstérite, contenant 45 à 50 % de MgO, 39 à 42 % de SiO 2, ... La propriété principale de l'olivine est sa teneur en magnésie qui... (source : mineralinfo)
Catégorie IX : silicates |
|||
---|---|---|---|
|
|||
|
|||
Formule brute | (Mg, Fe) 2[SiO4] | ||
|
|||
Couleur | vert jaune à sombre | ||
Classe cristalline et groupe d'espace | orthorhombique-dipyramidale (D2h) ; Pnma | ||
Système cristallin | orthorhombique | ||
Clivage | {001} bon et {010} imparfait | ||
Habitus | grains arrondis, rarement en cristaux |
||
Fracture | conchoïdale | ||
Échelle de Mohs | 6, 5 - 7 | ||
Éclat | vitreux | ||
|
|||
Indice de réfraction | α=1, 630-1, 650 β=1, 650-1, 670 γ=1, 670-1, 690 | ||
Biréfringence | Δ=0, 040 ; biaxe positif | ||
Dispersion | 2vz ∼. | ||
Trait | blanc | ||
|
|||
Densité | 3, 2 - 3, 6 | ||
Température de fusion | forstérite : 1890 °C fayalite : 1208 °C |
||
Fusibilité | Ne fond pas, les membres de Fe fondent et donnent une boulette magnétique | ||
Solubilité | Soluble dans HNO3, les membres de Mg dans les acides chauds | ||
|
|||
Magnétisme | aucun | ||
Radioactivité | aucune | ||
|
|||
fayalite (Fe) | forstérite (Mg) | ||
tephroite (Mn) | bredigite (Ca) | ||
monticellite (Ca, Mg) | kirchsteinite (Ca, Fe) | ||
picrotephroite (Mn, Mg) | knebelite (Mn, Fe) |
Une olivine est un minéral du groupe des silicates, sous-groupe des nésosilicates. Elle n'a pas le statut d'espèce reconnue par l'Association internationale de minéralogie, c'est le terme médian dans la série fayalite-forstérite. Elle cristallise dans le système cristallin orthorhombique. Sections fréquemment automorphes dans les roches volcaniques, plutôt xénomorphes dans les roches grenues. Possède un fort relief à l'observation au microscope polarisant, ainsi qu'une forte biréfringence, teintes vives du 2e au 3e ordre au microscope polarisant en lumière analysée. C'est une pierre fine utilisée en joaillerie sous le nom de péridot.
Inventeur et étymologie
Décrite par le minéralogiste allemand Abraham Gottlob Werner en 1790, le nom dérive de sa couleur vert olive.
Composition
La formule générale des olivines est XYTO4, où :
- T = cation tétraédrique (Si) ;
- Y = cation bivalent dans les sites octaédriques M2 ;
- X = cation bivalent dans les sites octaédriques M1.
La composition des olivines naturelles est comprise dans un tétraèdre ayant pour sommets les phases :
- forstérite (Fo) : Mg2SiO4 ;
- fayalite (Fa) : Fe2SiO4 ;
- téphroite : Mn2SiO4 ;
- calcio-olivine : Ca2SiO4.
Le membre calcique est un constituant important du ciment portland et des scories métallurgiques. Il entre aussi dans la composition des fertilisants agricoles. Il donne plusieurs polymorphes et dans la nature il se présente rarement avec structure olivine, quoique celle-ci soit la phase de basse température.
Dans le tétraèdre de composition on observe deux lacunes de miscibilité, qui correspondent aux phases :
- CaMgSiO4 monticellite ;
- CaFeSiO4 kirchsteinite.
Par ressemblance, on donne aussi un nom spécifique aux deux composants intermédiaires même s'ils ne sont pas des phases intermédiaires :
- MnMgSiO4 picrotephroite ;
- MnFeSiO4 knebelite.
Le long de l'axe Fo - Fa, où on trouve les olivines principales, qui sont classées dans la manière suivante :
|
|
Des olivines contenant d'importantes quantités de zinc et de teneur mineure en nickel et chrome sont aussi connues.
Paragenèse
Dans la croûte terrestre, les membres riches en Mg sont des constituants importants des roches ignées mafiques et ultramafiques ; ils se trouvent aussi dans les calcaires dolomitiques métamorphisés thermiquement. Les membres riches en Fe sont des phases mineures des roches ignées alcalines et des sédiments ferrifères métamorphisés. À teneurs élevées en magnésium la forstérite cœxiste avec le périclase (MgO). Par contre, à teneurs élevées en SiO2 la forstérite se transforme en enstatite.
L'olivine est le minéral dominant des péridotites, roches constituant le manteau. Une dunite est une roche contenant au moins 90 % d'olivine.
L'olivine est le premier minéral à cristalliser quand un magma refroidit. C'est pourquoi il est fréquemment présent dans les basaltes. Il peut cristalliser à une température d'environ 1 000 °C. C'est le premier minéral de la suite réactionnelle :
- Olivine (Mg) --> Olivine (Fe, Mg) --> Pyroxène (Mg) --> Pyroxène (Fe, Mg) --> Amphiboles --> Biotite (des hautes températures vers les basses températures).
La forstérite n'est jamais associée avec du quartz ; en fait, la présence simultanée de forstérite et de quartz conduirait à la formation spontanée de pyroxène.
Des olivines plus riches en fer peuvent cœxister avec du quartz dans certains granites et syénites quartzifères, où elles sont associées avec des autres silicates ferrifères, comme le pyroxène hédenbergite CaFeSi2O6, le pyroxène ægyrine NaFeSi2O6 et l'amphibole arfvedsonite Na3 (Fe2+4Fe3+) Si8O22 (OH) 2.
Les olivines métamorphiques sont moins communes, mais sont quand même des minéraux importants dans certains marbres impurs et dans les roches ultramafiques métamorphosées.
Étant constituées à haute température et en absence d'eau, les olivines sont particulièrement sensibles aux agents atmosphériques, à l'altération hydrothermale, au métamorphisme de bas degré impliquant l'hydratation, l'oxydation, la silicification ou la carbonatation. Elles s'altèrent en serpentine, chlorite, amphibole, oxydes de fer, talc. Les olivines répondent idéalement à la loi de Goldich : «les minéraux sont d'autant plus vulnérables que leurs conditions de genèse changent plus de celles qui règnent à la surface».
Cristallographie
L'olivine Mg2SiO4 cristallise dans le groupe d'espace Pnma, avec les paramètres de maille a = 10, 091 Å, b = 5, 961 Å et c = 4, 730 Å (Z = 4) [1]. Le volume de la maille conventionnelle est 284, 52 Å3, la densité calculée 3, 285 g/cm3.
L'olivine est un nésosilicate : les tétraèdres SiO4 sont isolés les uns des autres par les ions Mg2+ dans la structure. Il y a deux sites non-équivalents pour les ions Mg2+, Mg1 et Mg2 (en vert clair et vert foncé respectivement sur la figure), qui sont en coordination octaédrique d'oxygène. Les octaèdres MgO6 sont reliés entre eux par leurs arêtes et forment des chaînes parallèles à la direction b. Les longueurs de liaison moyennes sont Mg-O = 2, 099 Å et Si-O = 1, 630 Å.
Polymorphisme
Mg2SiO4 se présente avec la structure olivine dans la croûte terrestre et jusqu'à la partie supérieure de la zone de transition du manteau. Au milieu de la zone de transition, aux alentours de 520 km de profondeur, l'olivine se transforme en wadsleyite ou β-Mg2SiO4 à structure spinelle modifiée, contenant des groupes Si2O7. À des profondeurs plus importantes, à la base de la zone de transition du manteau, c'est la ringwoodite ou γ-Mg2SiO4, à structure spinelle, qui devient stable.
Dans la série Fo-Fa on n'observe pas de polymorphisme et même des membres moins communs (ex. nickélifères) ont une structure olivine.
Gisements
- En France, près de Langeac et du Puy-en-Velay en Haute-Loire ainsi qu'à Allanche dans le Cantal.
- Sur l'île de La Réunion au Piton de la Fournaise, on trouve dans les coulées de basalte des macrocristaux d'olivine.
- On en trouve aussi sur l'île de Lanzarote.
Notes et références
- ICSD No. 83 793 ; (en) Michæl Haiber, Pietro Ballone et Michele Parrinello, «Structure and dynamics of protonated Mg2SiO4 : An ab-initio molecular dynamics study», dans American Mineralogist, vol. 82, no 9-10, 1997, p. 913-922 [ texte intégral ]
Recherche sur Amazone (livres) : |
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.