Enstatite
L'enstatite est un pyroxène qui forme une solution solide complète avec la ferrosilite Fe 2 Si 2 O 6. Ce sont des minéraux qu'on trouve fréquemment dans les roches ignées et métamorphiques et dans les météorites.
Catégorie IX : silicates |
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Catégorie | Minéral | ||
Formule brute | Mg2Si2O6 | ||
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Masse formulaire | 200, 78 g/mol | ||
Couleur | blanc, gris, verdâtre, brun | ||
Système cristallin | orthorhombique et monoclinique | ||
Clivage | {210}, {100} et {010} | ||
Fracture | irrégulière | ||
Échelle de Mohs | 5 - 6 | ||
Éclat | vitreux, nacré | ||
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Indice de réfraction | α=1, 650-1, 668 β=1, 652-1, 673 γ=1, 659-1, 679 | ||
Biréfringence | Δ=0, 009-0, 011 ; biaxe positif | ||
Polychroïsme | fort | ||
Trait | gris à blanc | ||
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Densité | 3, 2 - 3, 3 | ||
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Radioactivité | aucune | ||
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L'enstatite est un pyroxène qui forme une solution solide complète avec la ferrosilite Fe2Si2O6. Ce sont des minéraux qu'on trouve fréquemment dans les roches ignées et métamorphiques et dans les météorites.
La composition intermédiaire MgxFe2-xSi2O6, est connue sous le nom d'hypersthène quoique ce nom soit abandonné et remplacé par orthopyroxène. Lorsqu'il est déterminé on en donne les proportions d'enstatite (En) et de ferrosilite (Fs), par ex. (En80Fs20).
Humide ou mouillée l'enstatite qui contient légèrement de fer prend un aspect métallisé et une couleur bronze. On parle fréquemment alors de bronzite, mais le terme exact serait plutôt enstatite altérée.
Bien que le cristal le plus habituel soit orthorhombique, on en connaît trois polymorphes.
- le polymorphe de haute température et basse pression (protœnstatite) existe uniquement pour le pôle magnésien
- les polymorphes de basse température sont monocliniques :
- la clinœnstatite
- la clinoferrosilite
Il existe deux polymorphes monocliniques, de haute (clinœnstatite haute, clinoferrosilite haute : groupe d'espace C 2/c) et basse température (clinœnstatite basse, clinoferrosilite basse : groupe d'espace P 21/c).
La bronzite et l'hypersthène sont connus depuis énormément plus longtemps que l'enstatite et ont été décrits par G. A. Kenngott en 1855.
Si la bronzite est quelquefois utilisée comme gemme, il existe une variété d'enstatite contenant du chrome (ce qui lui donne une couleur vert émeraude) qui est aussi, énormément plus souvent utilisée comme gemme.
Identification
L'enstatite et les autres pyroxènes orthorhombiques se distinguent de la série monoclinique
- par leurs caractéristiques optiques comme une extinction directe, une bien plus faible double réfraction et un pléochroïsme plus important.
- par un clivage parfait dans deux directions à 90 degrés.
Occurrence
Les cristaux isolés sont rares mais l'orthopyroxène est un constituant essentiel de différents types de roches ignées ou métamorphiques. Les orthopyroxènes magnésiens existent dans les roches plutoniques comme les gabbros et la diorite. Ils peuvent former des phénocristaux ou des masses de grains dans les roches volcaniques comme les basaltes, les andésites ou la dacite.
L'enstatite (En90Fs10) est un minéral essentiel des péridotites et pyroxénites typiques du manteau terrestre.
Les xénolithes de péridotite se trouvent aussi souvent dans les kimberlites et dans certains basaltes. Les mesures des quantités de calcium, aluminium et chrome de ces xénolithes sont principales pour déterminer à quelles profondeurs se sont constituées ces xénolithes lors de la remontée des magmas.
L'orthopyroxène est un constituant important de certaines roches métamorphiques comme les granulites.
L'orthopyroxène particulièrement proche de l'enstatite pure existe dans certaines serpentines métamorphosées.
L'enstatite est un minéral commun des météorites : on en a trouvé des cristaux dans les météorites pierreuses et ferreuses. Elle peut se présenter sous forme de petites masses sphériques nommées chondrules ou petits chondres avec une structure interne radiée.
Voir aussi
Références
- Deer, W. A., Howie, R. A., and Zussman, J. (1992). An introduction to the rock-forming minerals (2nd ed. ) . Harlow : Longman ISBN 0-582-30094-0
- (en) «Enstatite», dans Encyclopædia Britannica, 1911 [lire en ligne]
- La page de Wikipedia en anglais dont ceci est une traduction.
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