Crocoïte
La crocoite est une espèce minérale du groupe des chromates, de formule PbCrO 4, pouvant présenter des traces de zinc et de soufre.
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- Leur couleur est rouge -orangé assez vif. La crocoïte est un minéral particulièrement fragile, qui doit être manipulé avec délicatesse. Photosensible, elle tend à brunir... (source : museum-mineral)
Catégorie VII : sulfates, sélénates tellurates, chromates, molybdates, tungstates |
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Formule brute | PbCrO4 | ||
Numéro CAS | |||
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Masse formulaire | 323, 19 g/mol | ||
Couleur | rouge hyacinte, rouge orangé |
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Classe cristalline et groupe d'espace | Prismatique; P 21/n | ||
Système cristallin | monoclinique | ||
Réseau de Bravais | Primitif P | ||
Clivage | distinct à {110} et indistinct à {001} ainsi qu'à {100} | ||
Habitus | Prismatique, pseudooctaédrique, rhomboédrique, agrégats, massif, grenu, aciculaire | ||
Fracture | Conchoïdale | ||
Échelle de Mohs | 2, 5 - 3 | ||
Éclat | adamantin à vitreux | ||
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Indice de réfraction | a=2.31, b=2.37, g=2.66 | ||
Biréfringence | Biaxial (+) ; 0.3500 | ||
Dispersion | 2vz ∼ 57 | ||
Polychroïsme | x :rouge orange; y :rouge orange; z :rouge sang | ||
Fluorescence ultraviolet | Aucune | ||
Trait | Orange jaune, jaune orange | ||
Transparence | Transparent à translucide | ||
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Densité | 6 | ||
Solubilité | soluble dans HCl chaud, KOH | ||
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Magnétisme | aucun | ||
Radioactivité | aucune | ||
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La crocoite est une espèce minérale du groupe des chromates, de formule PbCrO4, pouvant présenter des traces de zinc et de soufre.
Inventeur et Etymologie
La Crocoïte était, jadis, connue sous le nom de "plomb rouge de Sibérie" car il provenait de la mine de Berezov, dans l'Oural. Elle tire son nom de la couleur de sa poudre proche de celle du safran, pollen du crocus. Ce minéral a été découvert à Berezov près de Iekaterinbourg dans les monts Oural en 1766. François Sulpice Beudant lui donne le nom de crocoise en 1832. Nom qui évoluera ensuite vers Crocoïte. C'est grâce à ce minéral, que le célèbre chimiste français Louis-Nicolas Vauquelin, réussit à identifier l'élément chrome.
Topotype
- Tsvetnoi Mine, Uspenskaya Mt, Berezovskœ Au Deposit (Berezovsk Mines), Berezovskii (Berezovskii Zavod), Ekaterinburg (Sverdlovsk), Ekaterinburgskaya (Sverdlovskaya) Oblast', Middle Urals, Urals Region, Russia[1]
- Les échantillons de référence sont déposés au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Cristallographie
- Paramètres de la maille conventionnelle : a=7.120Å, b=7.421Å, c=6.800Å, β=77.55°, Z=4, V=351.74Å3
- Densité (Calculée) = 6.10
Caractéristiques
La crocoïte est extrêmement fragile et doit être manipuler avec énormément de délicatesse. Qui plus est , comme le plus fréquemment, dans les collections, la crocoïte se présente sous forme de petits cristaux, elle doit être enfermée, car sinon, il serait impossible de nettoyer la pièce sans la dégrader. Elle n'est pas particulièrement lourde et possède un éclat adamantin. Elle est quelquefois translucide ou transparente. La crocoïte a une couleur particulièrement vivace, rouge orangé pour les cristaux et jaune orangé pour la poudre. Il faut, qui plus est , protéger ce minéral de la lumière, car suite à une exposition prolongée, il a tendance à brunir ainsi qu'à perdre son éclat d'origine.
Habitus
Les cristaux de Crocoïte appartiennent au dispositif monoclinique et sont presque toujours prismatiques, particulièrement allongés, finement striés dans le sens de l'allongement et fréquemment réunis en agrégats quelquefois aciculaires. La crocoïte se présente aussi en masses granulaires ou columnaires.
Gîtologie
La crocoïte est rare car elle se trouve seulement dans les zones d'oxydation de quelques gisements plombifères spécifiques. Il faut que les eaux chargées de chrome, par leur passage sur les roches chromifères, réagissent aux sels de plomb pour que se forme le chromate correspondant, c-à-d ici, la crocoïte. C'est cette combinaison exceptionnelle qui en fait un minéral rare.
Minéraux associés
- Phœnicochroite, vauquelinite, embreyite, pyromorphite, dundasite, vanadinite, descloizite, wulfénite, cérusite, anglésite, quartz, limonite.
Gisements remarquables
- Australie
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- Dundas, Tasmanie : C'est de cet lieu que proviennent la majorité des crocoïtes.
- Brésil
- Près de Congonhas do Campo, Minas Gerais, Brésil[2].
- France
- Veine de Le Cantonnier, Nontron, Dordogne, Aquitaine : cristaux millimètriques[3]
- La Goutelle, Pontgibaud, Puy-de-Dôme, Auvergne
- Pennafort, Callas, Var, Provence-Alpes-Côte d'Azur[4]
- Philippines
- Russie
- Tsvetnoi Mine, Uspenskaya Mt, Berezovskœ Au Deposit (Berezovsk Mines), Berezovskii (Berezovskii Zavod), Ekaterinburg (Sverdlovsk), Ekaterinburgskaya (Sverdlovskaya) Oblast', Middle Urals, Urals Region[1] : échantillons actuellement presque introuvables et hors de prix.
Exemplaires Remarquables
Les plus beaux cristaux connus provenant de Tasmanie se trouvent au British Museum de Londres. Les plus remarquables, pouvant atteindre 20 centimètres de longueur, ne sont pas exposés car sensibles à la lumière. Une belle collection se trouve au musée d'histoire naturelle d'Adélaïde, en Australie. Les plus grands cristaux trouvés devaient atteindre 35-40 centimètres, mais ceux-ci étaient fortement abîmés, ou alors cassés
Utilisation
Réduite en poudre, la crocoïte apporte un pigment orange brillant utilisé en peinture, surtout pour les peintres russes qui l'utilisaient.
La crocoïte est exploitée comme minerai de plomb à cause de son abondance. Actuellement, afin d'alimenter les musées et les divers collectionneurs du monde, elle est recherchée dans les anciennes exploitations
Avertissement
La crocoïte contient des ions cancérigènes de chrome. Il faut par conséquent toujours se laver les mains après manipulation, éviter de respirer des poussières de crocoïte et ne jamais la porter à la bouche.
Notes et références
- Lomonosov (1763) Grundlagen der Metallurgie : 1 : 44 (as Red lead-ore from Beresov) ; Palache, C., Berman, H., & Frondel, C. (1951), The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837-1892, Volume II : 648, 650.
- Palache, C., Berman, H., & Frondel, C. (1951), The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837-1892, Volume II : 648.
- Y. Laurent, J. Lougnon, R. Pierrot, H. J. Schubnel : "La Crocoïte de Nontron (Dordogne) et les Minéraux Associés", Bull. Soc. Fr. Minéral. Cristallogr., 1967, XC, N°3, 377-382
- "Mines et Mineraux de la Provence Cristalline" - G. Mari
- F. Rutley : "Elements of Mineralogy", 12th Ed. (1900)
- Le Grand Atlas Roches et Minéraux, Éditions Atlas, 2005
- Lomonosov (1763) Grundlagen der Metallurgie : 1 : 44 (as Red lead-ore from Beresov)
- Lehmann (1766) Nov. Comm. Ac. Petrop. (as Nova minera Plumbi).
- Pallas (1770) Reise durch versch. Prov. russ. Reichs : 2 : 235 (as Minerai de plomb rouge).
- Werner, A. G. (1774) Von d. äusserlichen Kennzeichen d. Fossilien. Leipzig : 296 (as Rotbleierz and Rothes Bleierz).
- Wallerius, J. G. (1775) Systema mineralogicum. Holmiæ. vol. 2 : 309 (as Minera Plumbi rubra).
- Macquart (1789) Le Journal de physique et le radium, Paris : 36 : 389 (as Plombe rouge de Sibérie).
- Vauquelin (1794) Le Journal de physique et le radium, Paris : 45 : 393 (as Plombe rouge de Sibérie).
- Vauquelin (1798) Le Journal de physique et le radium, Paris : 46 : 152, 311 (as Plombe rouge de Sibérie).
- Haüy, R. J. (1801) Traité de minéralogie. First edition : in 4 volumes with atlas in fol. ; also (1801), Paris : 3 : 357 (as Plomb chromaté).
- Hausmann, J. F. L. (1813) Handbuch der Mineralogie 3 volumes, Göttingen : 1084 (as Kallochrom).
- Beudant, F. S. (1832), Trailé élémentaire de Minéralogie, second edition, 2 volumes : 2 : 669 (as Crocoise).
- Kobell, Fr. Von (1838) Grundzüge der Mineralogie. Nürnberg : 282 (as Krokoisit).
- Breithaupt, A. (1841) Vollständige Handbuch der Mineralogie. Vol. 2 : 262 (as Bleiischer Chromspath).
- Brooke, H. J. and Miller, W. H. (1852) Introduction to Mineralogy by Wm. Phillips, London, 1823. New edition by Brooke and Miller. 8vo, London : 557 (as Lehmannite).
- Shepard C. U. (1844) Treatise on Mineralogy. second edition : 121 (as Beresofite).
- Dauber (1860) Konigliche Akademie der Wissenschaften, Vienna, Ber. : 42 : 19.
- Des Cloizeaux (1882) Bulletin de la Entreprise française de Minéralogie : 5 : 103.
- de Schulten (1904) Bulletin de la Entreprise française de Minéralogie : 27 : 135.
- Anderson, C. (1906) Mineralogical Notes : No. III - Axinite, petterdite, crocoite, datolite. Records of the Australian Museum : 6 (3), 133-144.
- Larsen, E. S. (1921) The Microscopic Determination of the Nonopaque Minerals, First edition, USGS Bulletin 679 : 63.
- Goldschmidt, V. (1922) Atlas der Krystallformen. 9 volumes, atlas, and text : vol. 7 : 130.
- Hintze, Carl (1929) Handbuch der Mineralogie. Berlin and Leipzig. 6 volumes : 1 [3B] : 4030.
- Brill (1931) Zeitschrift für Kristallographie, Mineralogie und Petrographie, Leipzig : 77 : 506.
- Gliszczynski (1939) Zeitschrift für Kristallographie, Mineralogie und Petrographie, Leipzig : 101 : 1.
- Palache, C., Berman, H., & Frondel, C. (1951), The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837-1892, Volume II. John Wiley and Sons, Inc., New York, 7th edition, revised and enlarged, 1124 pp. :646-649.
- Zeitschrift für Kristallographie : 176 : 75-83.
- Acta Crystallographica : 19 : 287-289.
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