Améthyste
L'améthyste est une variété de quartz violet, diaphane à translucide dont la teinte est due aux traces de fer. Ce minéral est utilisé en joaillerie et classé comme pierre fine.
Catégorie IX : silicates |
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Formule brute | SiO2 | ||
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Masse formulaire | 60, 07 g/mol | ||
Couleur | du mauve au violet | ||
Classe cristalline et groupe d'espace | Trigonale-trapézoëdrique P 3121 ou P 3221 suivant le sens de l'enroulement des hélices de tétraèdres SiO4 |
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Système cristallin | trigonal | ||
Réseau de Bravais | hexagonal | ||
Clivage | Rarement observable sur , , | ||
Habitus | prisme hexagonal terminé par deux rhomboèdres | ||
Jumelage | oui | ||
Fracture | conchoïdale | ||
Échelle de Mohs | 7 | ||
Éclat | vitreux | ||
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Indice de réfraction | no = 1, 5442 ne = 1, 5533 |
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Biréfringence | Δ = 0, 0091 ; uniaxe positif | ||
Pouvoir rotatoire | 21, 73 °/mm [1] à 20 °C ainsi qu'à 589 nm |
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Dispersion | 2vz ∼ 0-10 ° | ||
Polychroïsme | faible | ||
Fluorescence ultraviolet | verte | ||
Trait | blanc | ||
Transparence | transparent à opaque | ||
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Densité | 2, 65 constante | ||
Température de fusion | 1650 (±75) °C | ||
Fusibilité | Ne fond pas mais crépite point d'ébullition : 2 230 °C |
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Solubilité | Soluble dans HF | ||
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Comportement chimique | très stable, sauf dans l'acide fluorhydrique ou la soude particulièrement concentrée |
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Cœfficient de couplage électromécanique | k=8, 5 % | ||
Magnétisme | aucun | ||
Radioactivité | aucune | ||
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L'améthyste est une variété de quartz violet (dioxyde de silicium), diaphane à translucide dont la teinte est due aux traces de fer. Ce minéral est utilisé en joaillerie et classé comme pierre fine.
Étymologie
Le mot vient du grec ancien ἀμέθυστος / améthystos, adjectif verbal composé du verbe μεθὐω / methýô, «être ivre» et d'un ἀ privatif[2]. La pierre aurait été ainsi appelée parce qu'elle a la couleur du vin coupé d'eau, dont le titre alcoolique est moindre. Par rapprochement, elle passait pour préserver de l'ivresse[3].
Couleur
La couleur de l'améthyste ne reste stable que jusqu'à 250 °C ; au-delà, la majorité des améthystes se décolorent. Vers 500 °C, l'améthyste devient jaune citron, mais se décolore à nouveau si la température est élevée jusqu'à 600 °C, avant que le quartz ne devienne laiteux à cause de la naissance d'eau infra-microscopique.
Aussi, les améthystes subissent un traitement thermique à grande échelle pour obtenir des citrines.
Gisements remarquables
L'améthyste était rare dans l'Antiquité. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que la découverte d'importants gisements au Brésil et en Uruguay la rendit commune.
- Belgique
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- Salm-Château, Vielsalm, Massif de Stavelot, Province de Luxembourg [4]
- Canada
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- Mont-de-l'Aigle, Peninsule de Gaspé, Lemieux Township, Comté de Gaspé-Ouest, Québec [5]
- France
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- Rochers du Hirzenstein, Wattwiller, Cernay, Haut-Rhin, Alsace [6]
- Pégut (Champs des mines), La Chapelle-sur-Usson, Jumeaux, Puy-de-Dôme, Auvergne
- La Bessière, Saint-Genès-la-Tourette, Sauxillanges, Puy-de-Dôme, Auvergne [7]
- Madagascar
- Antsakoanimanta, Commune de Mangatabohangy (Mangatobangy), District d'Ambatofinandrahana, Région d'Amoron'i Mania, Province de Fianarantsoa [8]
- Mexique
Terminologie en gemmologie
- Le terme "Améthyste Orientale" sert à désigner en fait une spinelle violette;
- "Bengal amethyst" sert à désigner un saphir violacé;
- Racine d'améthyste sert à désigner une fluorine violette.
Ces terminologies sont interdites par le C. I. B. J. O (Word jewellery confederation).
Synonymie
- Lavendine [11]
Homonymie
Le violet améthyste est une matière colorante qui est le dérivé tétraéthylé à l'azote de la safranine.
L'améthyste est aussi le nom d'un champignon, ainsi dénommé à cause de sa couleur.
Galerie
Notes et références
- [1]
- Pierre Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Klincksieck, 1999 (nouvelle édition), s. v. μέθυ, p. 676a.
- Anatole Bailly, Dictionnaire grec-français, 1950, s. v. ἀμέθυστος, p. 95 ; Frédéric Martin, Les mots grecs, Hachette, 1937, s. v. μέθυ, p. 102.
- du Ry, P., Fouassin, M., Jedwab, J. & Van Tassel, R. (1976) : occurrence de chalcoalumite, de minéraux de tellure (teinéite et paratellurite) et de béryl à Salmchâteau, Ardennes belges. Annales de la Société Géologique de Belgique, 99, 47.
- Simard, M., Beaudoin, G., Bernard, J., and Hupé, A. (2006) : Metallogeny of the Mont-de-l'Aigle IOCG deposit, Gaspé Peninsula, Québec, Canada. Mineralium Deposita 41, 607-636.
- J. -L. Hohl : "Minéraux et Mines du Massif Vosgien", Editions du Rhin (Mulhouse), 1994
- CHERMETTE A. (1976) – L'améthyste en Auvergne, Rev. Gemm. A. F. G. n°47 pp. 2-5.
- Thomas, L. & Lefevre, M. : Les Sceptres Améthystes d`Antsakoanimanta Madagascar. Le Régne Minéral n° 11, pp 5-8
- Ontiveros, Wilson, McGaw (2004) "Famous Mineral Localities : The Guerrero Amethyst Deposits Mexico" Mineralogical Record 35 :6 pp29-37.
- Lieber, W. and Frenzel, G. (2003). "Famous mineral localities : Las Vigas, Veracruz, Mexico. " The Mineralogical Record, 34 (6), 55-67+91.
- Dictionary of Gems and Gemology Par Robert M. Shipley p. 127 2008
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