Chrysobéryl

Le chrysobéryl est une espèce minérale constituée d'oxyde de béryllium et d'aluminium de formule Be 2 avec des traces fer et de chrome.


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Gemme - Minéral - Oxyde (minéral) - Béryllium (minéral) - Aluminium (minéral)

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  • Le chrysobéryl est fréquemment associé aux granites et pegmatites.... (source : ratcreve)
Chrysobéryl[1]
Catégorie III : oxydes et hydroxydes
Coleccion Folch Crisoberilo Brasil.jpg

Chrysobéryl - Brésil
Général
Formule brute Be (AlO2) 2
Numéro CAS 1304-50-3
Identification
Masse formulaire 126, 97 g/mol
Couleur allochromatique
Classe cristalline et groupe d'espace orthorhombique dipyramidal - Pnma
Système cristallin orthorhombique
Macle Très commun sur {130}
Clivage Distinct sur {110}, imparfait sur {010}, pauvre sur (001)
Habitus cristaux tabulaires épais ou maclés, libres et inclus
Fracture conchoïdale
Échelle de Mohs 8, 5
Éclat vitreux à subadamantin
Propriétés optiques
Indice de réfraction a=1, 745, b=1, 748, g=1, 754
Biréfringence Biaxial (+)  ; 0, 0090
Dispersion 2vz ∼ 72
Fluorescence ultraviolet Rouge pâle pour l'alexandrite
Trait blanc
Transparence Transparent à translucide
Autres propriétés
Densité 3, 7
Caractères différentifs
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune
Principales variétés

Le chrysobéryl est une espèce minérale constituée d'oxyde de béryllium et d'aluminium de formule Be (AlO2) 2 avec des traces fer et de chrome. Les cristaux peuvent atteindre jusqu'à 22 cm[2].

Inventeur et étymologie

Décrit en 1790 par Abraham Gottlob Werner, géologue et minéralogiste allemand, sous le nom de Krisoberil[3]. Le nom de ce minéral veut dire béryl d'or et provient de «berullos» (= béryl) et de «khrusos» (= or).

Caractéristiques

Le chrysobéryl est un minéral allochromatique, c'est-à-dire qu'il peut se trouver sous presque l'ensemble des couleurs. Ses différentes couleurs sont dues à de petites quantités de fer pour le jaune ou le vert pour la variété connue sous le nom d'alexandrite, qui est verte à la lumière du jour et rouge à la lumière artificielle. Le chrysobéryl possède une grande dureté de 8, 5 sur l'échelle de Mohs, c'est-à-dire une dureté inférieure à celle des corindons (9) et supérieure à celle des béryls (7, 5 - 8).

Faciès

Les cristaux de chrysobéryl sont fréquemment limpides et sont de forme prismatique ou aplatie. Ils sont quasiment toujours maclés en V ou en macles cycliques typiques, avec une symétrie hexagonale. Les cristaux possèdent fréquemment des petites striures parallèles à leur surface. Les cristaux contiennent fréquemment de petites inclusions, formant de très fines cavités en forme de tube ou bien de nombreux cristaux aciculaires (en forme d'aiguille) parallèles entre eux. Ces inclusions sont à l'origine du phénomène de chatoiement de la variété œil-de-chat (cymophane).

Cristallochimie

Le chrysobéryl est un oxyde des éléments béryllium et aluminium. Le chrysobéryl est isostructurel avec l'olivine : les cations Be2+ occupent les sites tétraédriques et les cations Al3+ les sites octaédriques. L'oxygène forme un empilement hexagonal compact.

Cristallographie

Le chrysobéril cristallise dans le groupe d'espace Pnma avec les paramètres de maille a = 9, 402 Å, b = 5, 475 Å et c = 4, 426 Å[4]. Le volume de la maille conventionnelle est 227, 81 Å3, la densité calculée 3, 702 g/cm3.

Le chrysobéyl possède une structure de type olivine. Les cations Be2+ sont en coordination tétraédrique d'anions O2–, avec une longueur de liaison Be-O moyenne de 1, 636 Å. Les cations Al3+ occupent deux sites non-équivalents et sont en coordination octaédrique d'O2– (longueur de liaison Al-O moyenne = 1, 913 Å). Les octaèdres Al1O6 sont reliés entre eux par une arête et forment des chaînes Al1O4 parallèles à la direction b. Les tétraèdres BeO4 partagent deux arêtes et un sommet avec deux chaînes différentes, les reliant dans la direction c. Les octaèdres Al2O6 partagent deux arêtes avec les chaînes Al1O4, une arête avec les tétraèdres BeO4 et les trois sommets opposés avec deux chaînes voisines dans la direction a.

Variétés

Synonyme : Chrysobéryl «œil-de-chat» ou Cymophanite

Synonymie

  • Aluminate de Glucine (Seybert 1824) [6]
  • Alumoberyl[7]
  • Chrysberil[8]

Gîtologie

Le chrysobéryl se forme dans les pegmatites et dans les roches métamorphiques comme les micaschistes. Les principaux gisements sont de type secondaire (les gisements secondaires proviennent de la dégradation par érosion des gisements primaires), constitués de graviers alluvionnaires où le chrysobéryl est trouvé en galets arrondis.

Minéraux associés

Gisements remarquables

Oued Berkou, El Milia, Province de Constantine[12]
Itaguaçu, Espírito Santo. Ce gisement passe pour avoir donné les meilleurs exemplaires cristallisés.
Belmont mine, Itabira, Iron Quadrangle, Minas Gerais (pour l'alexandrite) [13]
Chrysoberyl locality, Haddam, comté de Middlesex, Connecticut[14]
Drew Hill Prospect, Comté de Jefferson, Colorado[15]
Pénitence 1, Cirque de Pénitence, Le Bosc, Ariège, Midi-Pyrénées[16]
I Mondei (Ca'Mondei), Montescheno, Val d'Ossola, Province de Verbano-Cusio-Ossola[17]
Antsofimbato, Vallée de Sahatany, Région de Vakinankaratra, Province d'Antananarivo[18]

Utilité

- L'un des plus spectaculaires exemplaires de chrysobéryl est le Hope Chrysoberyl, un œil-de-chat jaune-vert (de couleur «péridot») de 45 carats, idéalement limpide, conservé au British Museum de Londres.
- Les plus gros chrysobéryls taillés se trouvent à la Smithsonian Institution de Washington. L'un pèse 114 carats, est jaune-vert et taillé en coussin. L'autre pèse 120 carats, est verdâtre et taillé en ovale. Ces deux spécimens proviennent tous deux du Sri Lanka.

Notes et références

  1. Soviet Physics, Crystallography, vol. 030, 1985, p. 277
  2. (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Halides, Hydroxides, Oxides, vol.  III, Mineral Data Publishing, 1997 
  3. Werner, dans Bergm. Journal, vol. 373, 1789, p. 387
  4. ICSD No. 72 416 ; (en) T. Pilati, F. Demartin, F. Cariati, S. Bruni et C. M. Gramaccioli, «Atomic thermal parameters and thermodynamic functions for chrysoberyl (BeAl2O4) from vibrational spectra and transfer of empirical force fields», dans Acta Cryst. B, vol.  49, no 2, 1993, p.  216-222 lien DOI ] 
  5. René Just Haüy, Description de la Cymophane : avec quelques réflexions sur les couleurs des gemmes, Paris, 1796
  6. (en) Seybert (1824), dans American Journal of Science, 105
  7. (en) Max Hutchinson Hey, An index of mineral species & fluctueties arranged chemically, British Museum (Natural History), Dept. of Mineralogy, 1955, p. 38
  8. (en) Bulletin - United States National Museum, Numéro 33 Smithsonian Institution Press, 1889
  9. Martin Heinrich Klaproth, Friedrich Wolff, Edme Jean Baptiste Bouillon-Lagrange et Heinrich August Vogel, Dictionnaire de chimie, vol. 2, 1810, p. 117
  10. Encyclopédie méthodique : ou par ordre de matières Volume II, 1783, p. 151
  11. Jean-Claude Delamétherie, Théorie de la terre, vol.  2, 1797, p.  244 
  12. G. Tchimichkian, dans Bull. Soc. Fr. Minéral. Cristallo. , vol. 97, 1974, p. 87-88
  13. (en) Emeralds of the World English extraLapis, vol. 2, 2002, p. 46-51
  14. (en) dans Rocks & Minerals, vol. 70, no 6, 1995, p. 396-409
  15. (en) H. Meeves et al, «Reconnaissance of beryllium-bearing pegmatite deposits in six western states», dans US Bur. Mines Info. Circ. 8298 : 28 (Table A-1), 1966
  16. Inventaire mineralogique de l'Ariège, éditions BRGM, 1984
  17. Piémont, Rivista Mineralogica Italiana, vol. 23, no 1, p. 42-49
  18. N. Ranorosoa, Étude mineralogique des pegmatites du champ de la Sahatany, Madagascar, Thèse de Doctorat de l'Université Paul Sabatier, Toulouse, 1986

Bibliographie


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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2010.
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